Résultant de la valeur sentimentale, de la valeur artistique, de la valeur documentaire, de l’offre et de la demande, de leur rareté, penchons-nous sur la valeur commerciale des cartes postales.
Depuis 1975, la valeur commerciale des cartes postales a fait l’objet de longues palabres, de discussions ardentes à la hauteur de la passion qui peut animer les acquéreurs et les vendeurs.
En préliminaire quelques remarques d’ordre « historique » :
Le saviez-vous ? En 1966, lors de la parution du n°1 du bulletin « Le Cartophile » du Cercle Français des Collectionneurs de Cartes Postales, 117 boulevard Saint Germain à PARIS (6ème Arrondissement), les cartes postales n’avaient aucune cotation. Les achats, les ventes ou les échanges se faisaient de gré à gré, au hasard des rencontres.
Comme reflet de cette époque, je ne peux m’empêcher de citer M. Caillot, Président du Cercle, s’exprimant à propos d’une exposition au Club Iris, 102 Avenue Denfert-Rochereau à Paris en 1968 :
« Aux diverses formes de pression, d’aliénation sociale professionnelle, urbaine de notre temps, la collection apporte un dérivatif et un élément d’équilibre personnel. Rejetant la robotisation d’une civilisation mécanique contraignante, les collectionneurs de cartes postales prétendent s’intégrer dans une conception nouvelle de la culture (culture populaire) qui n’est pas, certes, celle des grands artistes ou de riches collectionneurs, mais permet néanmoins l’épanouissement de notre imagination, à laquelle elle ouvre un champ d’action illimité ».
Ainsi que vous pouvez le constater, dans les années soixante, la collection de cartes postales n’est pas l’apanage « de riches collectionneurs » pour la simple raison que la plupart des antiquaires et brocanteurs négligeaient parfaitement les cartes postales anciennes, comme l’immense majorité des particuliers. A l’occasion de successions ou de déménagements, de nombreux albums de cartes postales ont achevé leur existence dans les décharges municipales.
Toujours à la même époque, au Marché aux Timbres du Carré Marigny, côté dit des « Pieds humides », sur la centaine d’habitués qui fréquentait le lieu, quatre mordus seulement n’avaient que les cartes postales pour préoccupation essentielle. Il en était de même sur le Marché aux Puces de la Porte de Montreuil.
Peu après la création du Cercle Français des Collectionneurs de Cartes Postales, à Paris, certains adhérents désiraient qu’une cotation soit établie, d’autres collectionneurs y étaient opposés. D’âpres discussions furent menées à ce sujet. Et, sous l’impulsion du Secrétaire du Cercle de l’époque (qui par la suite allait devenir commerçant en cartes postales, à Paris), une première cotation était publiée dans le numéro 7 du Bulletin. Cette cotation tenait sur une seule page et à titre indicatif parmi le prix courant, soit 2 francs on trouvait : L’affaire Dreyfus, les phénomènes, les cartes de grèves, les inventaires, les Boers et l’Alliance Franco-Russe… !
On peut sourire en étudiant cette cotation. Mais la nature humaine est ainsi faite, qu’une fois franchi le premier pas vers la conversion en espèces sonnantes et trébuchantes, un certain appétit spéculatif associé à une demande de plus en plus pressante, doublé d’un phénomène de mode, ne tarderaient pas à mettre le feu aux poudres.
Maintenant que vous connaissez bien ces principales valeurs, je vous invite à lire également les Argus et catalogues de cartes postales qui complètent cet article sur la valeur commerciale des cartes postales.
[alert_box style= »danger » close= »yes » custom_class= » »]Votre attention svp
Avant d’entrer en contact avec nous, merci de bien vouloir noter que le musée ne fait aucun commerce de cartes postales, ce n’est donc pas à nous de déterminer la valeur de vos cartes postales, nous ne répondons pas aux demandes des vendeurs. Nos articles sont publiés pour vous éveiller à l’attrait de ces morceaux de cartons à collectionner, et vous donner aussi quelques pistes de réflexions ou anecdotes historiques, en parallèle de votre visite guidée au Musée. Pour savoir combien valent financièrement vos cartes postales veuillez vous adresser à des experts ou commissaires priseurs, merci.
L’équipe du Musée de la Carte Postale.[/alert_box]